Le voyageur du ciel et des étoiles

Antoine Lemaire, jeune passionné d’aviation, était loin d’imaginer qu’une simple visite au musée de l’air allait changer sa vie. En s’approchant d’une mystérieuse réplique de la montgolfière des frères Montgolfier, il effleura l’osier du panier et fut soudainement projeté dans un tourbillon de lumière.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, il se trouvait en 1783, à Paris, sur la place des Invalides. Une foule excitée applaudissait Jean-François Pilâtre de Rozier et le marquis d’Arlandes, prêts à s’élever dans le ciel à bord d’une gigantesque montgolfière bleue et dorée. Antoine était émerveillé : c’était le premier vol humain de l’histoire. Alors que l’aérostat s’élevait, il sentit une force étrange l’attirer vers un autre lieu.

Il se retrouva en 1890, dans un champ où un homme à la moustache élégante se préparait à faire décoller un curieux engin. Clément Ader, avec son appareil étrange nommé Éole, fit un bond de quelques mètres avant de retomber au sol. Ce n’était pas encore un vol parfait, mais c’était un premier pas. Antoine, fasciné, s’approcha, mais une nouvelle vague lumineuse l’emporta.

Cette fois, il était en 1903, en Caroline du Nord, devant Orville et Wilbur Wright. Il observa, captivé, leur biplan Flyer décoller sur 36 mètres sous les acclamations de quelques témoins. C’était le premier vol motorisé contrôlé de l’histoire ! Antoine voulait leur parler, mais déjà, une autre époque l’appelait.

Il arriva en 1909, juste à temps pour voir Louis Blériot s’élancer au-dessus de la Manche à bord de son Blériot XI. Après 37 minutes de vol, il atterrit en Angleterre et fut acclamé comme un héros. Antoine sentit son cœur battre : l’aviation venait de prouver son utilité pour relier les pays.

Les années défilèrent sous ses yeux : Henri Fabre et son hydravion en 1910, puis la Première Guerre mondiale (1914-1918) où des as comme Guynemer et Von Richthofen s’affrontaient dans les airs. Il vit les biplans évoluer en machines toujours plus rapides et puissantes.

Soudain, il fut propulsé en 1927, où un jeune aviateur, Charles Lindbergh, achevait la première traversée de l’Atlantique en solitaire à bord du Spirit of St. Louis. Les foules à Paris l’accueillaient en héros. Puis, en 1930, il rencontra Amy Johnson, première femme à voler en solitaire jusqu’en Australie.

Son voyage l’emmena en 1939, alors que la Seconde Guerre mondiale éclatait. Il assista à la Bataille d’Angleterre (1940), où les pilotes britanniques, aidés du radar, repoussèrent la Luftwaffe allemande. Puis, en 1944, il vit décoller un V2, première fusée à atteindre l’espace. L’aéronautique et l’astronautique étaient désormais indissociables.

En 1947, Antoine vit un homme courageux monter dans un avion-fusée orange, le Bell X-1. Il n’en croyait pas ses yeux : Chuck Yeager venait de franchir le mur du son pour la première fois ! Le monde ne serait plus jamais le même.

L’espace l’appelait… En 1957, il vit le lancement de Spoutnik 1, premier satellite artificiel de l’histoire. Puis en 1961, il observa, ému, Youri Gagarine crier : « Je vois la Terre ! » depuis son vaisseau Vostok 1, devenant ainsi le premier homme dans l’espace.

L’apogée de son voyage arriva en 1969. Il posa pied sur le sol lunaire en même temps que Neil Armstrong, qui déclara : « C’est un petit pas pour l’homme, un bond de géant pour l’humanité. » Antoine était émerveillé : l’homme avait conquis la Lune !

Son périple ne s’arrêta pas là. Il assista à la naissance du Concorde (1976), à l’arrivée de la navette spatiale Columbia (1981), à la construction de la Station Spatiale Internationale (1998) et même au premier vol de l’Airbus A380 (2005).

Finalement, il se réveilla dans le musée, le cœur battant. Avait-il rêvé ? Non, il le savait… Il venait de vivre l’histoire de l’aéronautique et du spatial, et il était désormais prêt à passer son BIA avec une motivation sans limites !